Cécile Delépine, experte Tasmane, vous présente les principes fondamentaux de la gestion Lean du changement en vidéo.
Introduction à la gestion du changement Lean
Résister au changement est une réaction naturelle, qui plus est lorsque ce n’est pas notre choix, que nous ne comprenons pas comment ce changement va impacter notre quotidien.
L’incertitude s’installe alors. Pour contrer la résistance au changement, nous nous rassurons en définissant une trajectoire entre notre point de départ et notre cible. La planification nous donne un sentiment de maitrise et de certitude.
Malheureusement, le changement n’est pas linéaire.
Alors que faire ?
Jason Little a écrit un livre intitulé Lean Change Management. Ce livre montre comment mettre en œuvre un changement réussi à travers des exemples de pratiques innovantes qui peuvent considérablement améliorer le succès des initiatives de gestion du changement.
La boucle de gestion du changement Lean se décompose en 3 parties :
(crédit illustration : Jason Little)
Les Enseignements
C’est tout ce qu’il est possible d’apprendre et de collecter pour comprendre et analyser l’état actuel de l’organisation – les freins, les leviers, la culture – et ceci avant de pouvoir planifier un changement.
Une variété d’outils, d’évaluations et de modèles peuvent s’appliquer pour comprendre la situation actuelle.
Par exemple, le Lean Coffee. Sur un thème donné, les sujets sont choisis par les participants et ceci nous donne des indications sur les difficultés rencontrées, les axes à approfondir… Son format aussi « ouvert et non obligatoire » est riche d’enseignements sur la motivation des participants. C’est un bon moyen d’identifier les alliés du changement.
Les Options
C’est le champ des possibles de ce qui peut être fait pour résoudre un problème ou trouver une solution. Les options ont un coût, une valeur et un impact. Chaque option comprend généralement une ou plusieurs hypothèses ainsi que les gains attendus.
Quelques exemples d’options à évaluer : une formation ou un coaching pour une équipe en difficulté ? Un atelier de co-construction pour remettre un processus à plat et le simplifier, un accompagnement dédié dans le passage en mode produit ou des sessions d’acculturation pour le management intermédiaire ou un CODIR.
Ces options sont évaluées, retenues ou rejetés et priorisées. Cette étape sollicite notre créativité et doit nous permettre de rapidement passer à l’action.
Les expérimentations terrain
Elles permettent d’introduire un changement et de voir si cela fonctionne.
Elles doivent être préparées, initialisées et révisées avec les personnes concernées par le changement. Les expérimentations facilitent l’évaluation du dispositif, la collecte de nouveaux enseignements et la mise en place d’ajustements.
Cette boucle n’exclut pas l’utilisation des outils classiques de la gestion du changement comme l’analyse d’impacts ou de risques, ou l’évaluation ADKAR… Elle les combine au travers d’une approche terrain, empirique, inclusive, publique et pragmatique.
En conclusion, pour accompagner le changement, nous devons créer notre propre processus de gestion du changement, celui qui convient le mieux à notre organisation, aux personnes impactées et à la cible que l’on souhaite atteindre.
Pour cela, il faut :
1) S’accorder et partager une vision stratégique claire de la transformation – C’est le cadre de cohérence de l’ensemble
2) Mettre en place une équipe de professionnels de la gestion du changement qui rendent leur travail et l’avancement des différents chantiers visibles et accessibles à toutes et tous
3) Aligner notre organisation – c’est la déclinaison de notre vision en actions concrètes à mener par et pour les personnes impactées
4) Développer notre réseau d’alliés du changement en interne
5) Exécuter la boucle de gestion du changement Lean
