Découvrez le nouveau position paper de Ludovic Marty, Directeur Général de Tasmane, sur le rôle des chefs dans une entreprise agile.
L’entreprise veut devenir plus agile, l’entreprise veut passer à l’échelle sur le thème de l’agilité… tout cela pour devenir plus performante, face à ce que Tasmane appelle : la nouvelle donne.
Les entreprises font face à de nombreuses ruptures : technologiques, sociétales, économiques, philosophiques, et ce dans un monde qui se fragmente de plus en plus, sous l’effet des situations géopolitiques et du climat. Les critères de succès d’une entreprise sont étroitement liés à sa capacité de remise en cause, et donc au décodage qu’elle est capable de faire de son écosystème business, écologique et sociétal.
Les entreprises et les administrations doivent faire face à deux grands défis :
- La vitesse : les cycles se sont très fortement raccourcis. Entre l’analyse, l’idée et l’exécution il faut aller très vite. Pour les entreprises, parce que les concurrents ont aussi des idées et sont souvent plus véloces. Pour les administrations, parce que les effets des politiques et des réformes doivent être perçus beaucoup rapidement par les citoyens et les acteurs économiques et sociaux. Il ne faut plus raisonner en plans à long terme mais en objectifs de moins d’un an. Le rythme d’exécution de la stratégie doit être soutenu au risque de perdre sa pertinence.
- L’incertitude : l’imprévu devient la règle. Bien avant la crise sanitaire, il fallait être capable de se reconfigurer face à des évènements externes non suffisamment anticipés ou imprévisibles car tellement soudain. Des acteurs qui arrivent de nulle part et qui viennent investir votre marché, des revirements d’opinion et de modes de consommation, des réformes audacieuses qui se lancent ou qui s’arrêtent, des crises économiques, géopolitiques. Et par- dessous tout, les crises mondiales s’enchainent depuis 2020. Crises qui viennent bouleverser beaucoup des modèles établis et stimuler les besoins de souveraineté.
C’est dans ce contexte que les leaders stratèges de l’entreprise doivent définir le cap et faire que les parties prenantes se l’approprient. C’est dans ce contexte qu’il faut très régulièrement ajuster la trajectoire d’exécution de la stratégie pour tenir compte des inévitables perturbations, encore plus dans cette période hautement instable.
Et pour cela il faut être une entreprise agile, c’est-à-dire une entreprise qui se remet en cause régulièrement, qui décide vite, qui se reconfigure vite, qui teste, expérimente, qui sait se tromper, qui a le changement dans son ADN.
Devenir une entreprise agile induit un grand saut culturel auquel les entreprises doivent se confronter. Une telle transformation bouscule beaucoup de pratiques en place et chahute fortement les statuts. Et interpelle sur le rôle des managers : que deviennent-ils ? Comment doivent-ils eux-mêmes se métamorphoser, être des acteurs clés de cette transformation ?
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